L’intelligence collective
L’intelligence collective, c’est quoi ?
L’intelligence collective dans le cerveau
En effet, notre cerveau est social. Il est équipé pour être en relation avec les autres. En outre, nous possédons des neurones miroirs, ces neurones découverts par hasard par Rizzolati (2) et son équipe et qui s’activent lorsque nous réalisons une action, que nous observons un autre individu la réaliser ou même que nous l’imaginons. Ils jouent un rôle dans l’apprentissage par imitation mais également dans les processus affectifs. Le professeur Ramachandran (3) les nomme neurones empathiques.
L’empathie est alors cette capacité que nous avons de pouvoir nous représenter ce que l’autre ressent, ce qui nous permet de mieux interagir. Nous avons également des neurones sociaux décris chez le singe en 2017 (4) qui sont actifs lorsqu’un congénère est présent dans le même lieu et qui facilite l’action du premier singe. Il existe aussi des neurones en fuseau (5), des neurones de grande taille qui sont présents chez les espèces à comportements sociaux complexes comme l’Homme, les baleines, les dauphins et les éléphants et qui joueraient certainement un rôle dans ces comportements.
Comment activer la puissance du collectif ?
Comme souvent, il ne suffit pas d’être équipé pour une fonction, encore faut-il créer des conditions favorables à sa mise en œuvre et son développement. C’est ce que permettent les méthodes et outils d’intelligence collective pour réfléchir ensemble, trouver des solutions collectives, co-construire des projets ou administrer une structure ou une entreprise.
Voici quelques exemples d’outils d’intelligence collective :
- Les fresques
A l’image de la fresque du climat, les fresques sont des ateliers participatifs et collaboratifs qui sensibilisent à une thématique. La fresque du facteur humain va permettre de comprendre les mécanismes de notre cerveau qui nous bloquent dans le changement et comment en faire des leviers. La fresque de la performance collective va renforcer la cohésion, booster la performance et favoriser l’épanouissement individuel au sein des équipes.
- La gouvernance partagée
« La Gouvernance Partagée est un “faire ensemble” qui repose sur un principe simple mais radical : personne n’a de pouvoir sur personne. Que ce soit de manière explicite — définie par un organigramme — ou plus implicite — régie par des jeux d’influence et de manipulation. » Bertrand Michotte. Cette gouvernance favorise l’agilité des équipes.
- Le co-développement professionnel
Selon ses co-fondateurs Adrien Payette et Claude Champagne, le groupe de codéveloppement professionnel constitue « une approche de développement pour des personnes qui croient pouvoir apprendre les uns des autres afin d’améliorer leur pratique. La réflexion effectuée individuellement et en groupe est favorisée par un exercice structuré de consultation qui porte sur des problématiques vécues actuellement par les participants (6). »
- Des méthodes de génération d’idées : Word café, chapeaux de De Bono…
N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.
Annotations :
(1) Pierre Lévy, L’intelligence collective : pour une anthropologie du cyberspace. Editions La découverte, 1997
(2) Giacomo Rizzolatti et Corrado Sinigaglia. Les Neurones miroirs. Editions Odile Jacob, collection sciences, 2008
(3) Vilayanur Ramachandran, neuroscientifique indo-américain
(4) Marie Demolliens et al.Social and asocial prefrontal cortex neurons: a new look at social facilitation and the social brain., Soc Cogn Affect Neurosci, 2017 Aug 1;12(8):1241-1248.
(5) Les neurones en fuseau ont été découverts en 1925 par le neurologue autrichien Constantin von Economo
(6) Adrien Payette et Claude Champagne. Le groupe de codéveloppement professionnel. Presses de l’Université du Québec, 1997